L’équipe BMA s’engage dans une aventure européenne singulière : une collaboration étroite avec Beta – Timișoara Architecture Biennial 2026. Cette collaboration s’inscrit dans un processus d’apprentissage mutuel et d’échange de bonnes pratiques entre institutions publiques européennes engagées dans la transformation du cadre bâti.
Ce partenariat est rendu possible grâce au cadre du New European Bauhaus (NEB) — une initiative interdisciplinaire de l’Union européenne qui encourage la collaboration transfrontalière entre les États membres autour de principes communs de durabilité, d’inclusion et d’esthétique. Dans ce contexte, le dialogue entre Bruxelles et Timișoara constitue un exemple concret de la manière dont les villes européennes peuvent apprendre les unes des autres, renforçant ainsi leurs capacités collectives en matière de pratiques architecturales responsables et de gouvernance du design public.
Le soutien de HouseEurope! souligne encore l’urgence et l’importance de cette démarche, inscrite dans un mouvement européen plus large en faveur du réemploi, du soin porté aux bâtiments existants, et de la réactivation des lieux délaissés par leur mise en usage.
In Practice – as opposed to ‘in theory’ interroge la manière dont les biennales d’architecture privilégient souvent la mise en scène au détriment d’actions concrètes sur les lieux. Dans cet esprit, l’édition 2026 de Beta propose de réorienter ressources et énergies vers des interventions réelles et situées. La biennale devient ainsi un chantier expérimental, un terrain d’essais où les projets se construisent, se négocient et laissent des traces durables. C’est un ancien collège technique de la ville de Timisoara qui deviendra le terrain d’exploration principal de l’édition 2026.
Ce bâtiment sera abordé comme un laboratoire vivant, entre chantier, lieu d’exposition et espace d’apprentissage partagé.
Dans ce cadre, Beta (curateurs: Andreas Kofler et Tudor Vlasceanu) dévoile aujourd’hui à la Roumanie trois appels ouverts, élaborés en dialogue avec l’équipe BMA. Ces appels s’adressent en priorité aux participants locaux et nationaux, tout en restant accessibles aux acteurs internationaux, avec l’objectif de maintenir une répartition équilibrée entre les différentes origines des participants.
Ces appels questionnent :
Les réparations spatiales et interventions transformatrices
Interventions in situ, petites ou structurelles, qui réparent, réinventent ou requalifient des espaces du bâtiment.
Les équipes sont invitées à tester des manières nouvelles d’utiliser le lieu : ouvrir des passages, créer des connexions, proposer des ajouts structurels ou revisiter des éléments existants.
Les seuils et transitions
Des gestes précis pour réactiver les espaces extérieurs, les circulations et les zones de transition — du bâtiment au parc botanique adjacent.
Il s’agit d’intervenir avec tact, en valorisant ce qui existe : mobilier, cheminements, rampes, signalétique, micro-structures, dispositifs mobiles…
Les résidences de bureaux
Un dispositif en six semaines où, chaque semaine, un bureau devient “l’office en résidence”, travaillant sur un thème spécifique lié à la transformation du bâtiment : usages futurs, circulation, ingénierie, façades, matériaux, etc.
Chaque équipe laisse des traces, questionne celles du groupe précédent, et transmet le témoin lors d’un moment public chaque vendredi.