Le Parlement européen, le bâtiment Paul-Henri Spaak ou encore le « Caprice des Dieux », nombreuses sont les manières de nommer ce symbole européen situé en plein cœur du Quartier Léopold. Édifice postmoderne construit en 1993, il abrite aujourd’hui l’hémicycle accueillant les sessions plénières des parlementaires européens.
Cet illustre bâtiment a besoin aujourd’hui d’une refonte complète. C’est pourquoi le Parlement européen a récemment lancé un concours d’esquisse ayant pour objectif de redéfinir les volumes extérieurs et intérieurs ainsi que l’intégration du bâti à l’environnement urbain, les relations entre les fonctions mais aussi entre les différents utilisateurs. Le programme comprend bien évidemment l’hémicycle mais également des salles les commissions parlementaires, des espaces à destination des citoyens, des médias ou encore pour l’organisation d’activités culturelles. Une attention particulière sera portée à la flexibilité du bâtiment, sur le court et le long terme. Le Parlement européen a décliné ses ambitions environnementales sous la forme d’une Charte d’exemplarité, mais ne peut actuellement pas opérer un choix entre rénovation ou démolition/reconstruction. L’impact du réemploi, la sécurité de la structure et les chances d’une amélioration urbanistique sont déjà quelques-uns des enjeux qui cherchent une réponse claire à travers ce concours d’esquisse.
La procédure appliquée ici est particulière et correspond aux exigences émanant du Parlement européen. Il s’agit d’un concours à l’occasion duquel au maximum 25 équipes seront invitées à remettre une esquisse en vue du renouveau du bâtiment. L’esquisse lauréate choisie finalement par le Parlement sera développée en vue de sa réalisation lors d’une procédure ultérieure de Design & Build. Attention, hormis ses sous-traitant·e·s, le·la lauréat·e ne pourra pas participer à cette dernière. Toutefois, le parlement s’engage à entamer des négociations avec le·la lauréat·e pour une mission de conseil et de suivi de cette procédure ultérieure.
Même s’il s’agit ici d’une mission importante et d’une procédure particulière, les conditions d’accès sont assez accessibles. En effet, des bureaux d’architectes peuvent très bien s’associer et former un groupement qui, ensemble, ont la capacité de présenter trois références dont la somme des surfaces est égale à 120 000 m² minimum et dont au moins un des projets a été construit dans les 10 dernières années. Une bonne opportunité donc de réinventer le bâtiment du Parlement de l’Union européenne à Bruxelles.